Un texte personnel apres la rencontre nationale des partis de gauche sur la crise financière

1 Octobre 2008

Communiqué de presse de Vivian POINT

Conseiller municipal à Sorgues

Elu communiste

J’apprends dans l’humanité de ce jour que le comité de liaison des partis de gauche s’est réunis le 1er octobre pour parler de la crise financière. Que les partis de gauche se rencontrent, cela me semble pertinent. Qu’ils décident parfois de prendre une position commune ou de mener des actions pour empêcher par exemple la privatisation de la poste, c’est encore plus pertinent. Mais qu’ils se rencontrent pour se contenter de demander un de débat à l’assemblée nationale, alors là les bras m’en tombent. Si encore, on défendait ensemble à l’assemblée, deux ou trois propositions fortes qui s’en prennent à la logique financière actuelle, je serais pour. Est-ce le cas ? Je ne crois pas.

Je suis un militant communiste, un homme de gauche et je crois au rassemblement de la gauche notamment au plan local. Je crois encore au changement du PS même si certains me diront que je suis naïf ! Mais je n’arrive pas à comprendre comment le PCF puisse à ce point oublier que le PS n’a rien fait, hormis la période 1981/ 1984, pour lutter contre la suraccumulation financière mondiale.

N’est ce pas Jospin qui a dit sur de nombreux dossiers « que l’état ne peut rien faire dans une économie mondialisée » alors que cela, nous le voyons aujourd’hui, est totalement faux. Qu’ont-ils fait t au parlement européen pour lutter contre ce qu’ils appellent aujourd’hui « la fiance dérégulée ? Rien si ce n’est et ce n’est pas rien, accepter tous les traités, plus libéraux les uns que les autres ! Qu’ont-ils fait pour que les grandes instances internationales FMI, OMC, et tout le reste agissent contre la fiance internationale ? Qu’ont-ils fait de concret pour empêcher que les grands patrons ne partent pas avec des millions et des millions ? Rien, rien mille fois rien ou si peu !

La liste est longue des abandons du PS. J’avoue avoir tardé à m’en rendre compte ! C’est leur droit même si c’est catastrophique pour la gauche ! Je ne fais pas partie de celles et ceux qui disent « rien avec le PS », mais je ne fais pas partie nom plus de celles et ceux qui, dans mon parti, se refusent à dénoncer les abandons du PS.

Alors que la crise internationale du capitalisme éclate au grand jour, alors que les petits vont payer pour les gros qui se sont engraissaient sur notre dos, le Parti communiste doit hurler, dénoncer le système et construire avec d’autres, une alternative. Faire avec le PS pour battre la droite est une obligation mais ce n’est pas une raison pour fermer notre gueule sur la politique des sociaux démocrates. D’autant plus qu’ils ne sont pas aussi fort que ce que l’on croit.

Vivian POINT

Avignon le 2 octobre 2008